premier courrier de l'année 2013 : rendez-vous le 18 janvier

Publié le par admdtoulon

Chère adhérente, cher adhérent,

 

Pour mon premier courrier de l’année : quelques informations sur le rapport « Sicard ».

Le candidat Hollande dans sa proposition 21 a déclaré : « Je proposerai que toute personne majeure en phase avancée ou terminale d’une maladie incurable, provoquant une souffrance physique ou psychique insupportable, et qui ne peut être apaisée, puisse demander, dans des conditions précises et strictes, à bénéficier d’une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité. ». Il n’a pas prononcé le mot, mais il est évident que c’est d’euthanasie dont il parle ! Il est bien question de pouvoir demander une I.V.V. - interruption volontaire de vie - 

« Assistance médicalisée » = « aide active à mourir » ou encore « euthanasie volontaire».

Cela revient au même concept : choisir son parcours de fin de vie, en pleine conscience, lorsque tout espoir thérapeutique a disparu, lorsque les souffrances ne sont plus supportables.

 

Le Président Hollande doit respecter les engagements du candidat Hollande

Le Président Hollande a d’abord nommé une Commission – composée uniquement de personnes ouvertement hostiles à l’euthanasie. Un rapport a été rendu le 18 décembre 2012

Ce document entrouvre la porte au suicide assisté, autorisé dans certains pays européens, et dénonce la « surdité » du corps médical face à la « souffrance psychique » des malades en fin de vie.

 

Le rapport de Didier Sicard recommande dans certains cas de fins de vie difficiles et à la demande explicite du malade, que soit accordée la possibilité d'un geste médical pour « accélérer la survenue de la mort ». « Lorsque la personne en situation de fin de vie ou en fonction de ses directives anticipées (...) demande expressément à interrompre tout traitement susceptible de prolonger sa vie, voire toute alimentation et toute hydratation, il serait cruel de la  « laisser mourir » ou de « la laisser vivre » sans lui apporter la possibilité d'un geste accompli par un médecin accélérant la survenue de la mort ». GESTE ACCOMPLI PAR UN MEDECIN donc AIDE ACTIVE donc EUTHANASIE.

 

A réception du rapport le président Hollande promet un projet de loi sur la fin de vie en juin et que « des mesures seront proposées avant la fin de mai 2013 »,

L'Elysée a indiqué que le chef de l'Etat « a pris acte du constat posé sur les difficultés et les retards que connaît encore l'organisation de la prise en charge de la fin de vie dans notre pays ». Et « en particulier, l'absence de formation spécifique des médecins à ce sujet, le développement encore insuffisant de la prise en charge palliative des malades en fin de vie, y compris à domicile, .. »

DANS LE VAR UNE UNITE DE …12 LITS !! et des équipes mobiles (voir http://www.apsp-paca.net/var.php) pour plus d’un million d’habitants. !

 

Mais, bien que prenant « acte du constat établi que malgré les apports indéniables de la loi Léonetti, la législation en vigueur ne permet pas de répondre à l'ensemble des préoccupations légitimes exprimées par des personnes atteintes de maladies graves et incurables », François Hollande décide de saisir le Comité consultatif national d'éthique, afin que celui-ci puisse se prononcer sur les trois pistes d'évolution de la législation ouverte par le rapport ». ENCORE UNE COMMISSION ?

Un texte de loi sera examiné par le Parlement en juin 2013, avec le soutien du Gouvernement ?.

 

Il s'agit de savoir,

premièrement, comment « recueillir et appliquer des directives anticipées émises par une personne en pleine santé ou à l'annonce d'une maladie grave, concernant la fin de sa vie ».

Deuxièmement, définir « selon quelles modalités et conditions strictes permettre à un malade conscient et autonome atteint d'une maladie grave et incurable d'être accompagné et assisté dans sa volonté de mettre lui-même un terme à sa vie ».

Troisièmement trouver « comment rendre plus dignes les derniers moments d'un patient dont les traitements ont été interrompus à la suite d'une décision prise à la demande de la personne ou de sa famille ou par les soignants »,

 

« C'est sur la base de ces avis qu'un projet de loi sera présenté au parlement en juin prochain », ajoute le communiqué de la présidence.

 

Pourquoi ce « premièrement » - décidemment la loi dite Leoneti est vraiment « mal » connue – la réponse au « premièrement » est déjà dans la loi : Rédaction des directives anticipées.

Les directives anticipées sont inscrites dans la loi de 2005, certes peu de personnes le savent, et celles qui le savent ne les rédigent pas laissant ainsi les médecins libres de choisir pour elles.

 

POURQUOI NE PAS RENDRE LA REDACTION DES DIRECTIVES ANTICIPEES OBLIGATOIRES ET OBLIGER LES MEDECINS A LES RESPECTER ?

Rédigez vos directives, et si vous ne voulez pas ou ne pouvez pas mettre par écrit vos volontés, écrivez que vous laissez à votre médecin ou votre conjoint ou votre enfant la responsabilité de décider ce qui sera le mieux pour vous.

 

L'AVENIR : il ne s’agit pas de le prévoir mais de le rendre possible Saint  Exupery

 

Le Professeur Sicard a constaté l’absence en France des D.A. – à l’exception de celles des adhérents de l’ADMD. Il propose de les faire connaître ! SERAIT TEMPS.

 

Le bureau de l’ADMD a proposé d’obtenir du ministère une délégation de service publique pour mettre en œuvre, au niveau de l’ensemble de la population française, son fichier national des directives anticipées, déjà ouvert, sécurisé informatiquement et déclaré à la CNIL.

SI LES PRÈS DE 50 000 ADHÉRENTS FAISAIENT LEUR DIRECTIVES ANTICIPEES ET LES FAISAIENT ENREGISTRER DANS NOTRE FICHIER CENTRAL CETTE DEMANDE SERAIT PLUS FACILEMENT ENTENDUE ET ACCEPTÉE

Pour infos seulement 412 directives anticipées enregistrées pour la délégation Var ouest. A peine la moitié des adhérents. Sans directives clairement énoncées pas de fin de vie sereine

 

Deuxièmement Les modalités : Inspirons nous de ce qui est fait chez nos voisins. Consultons tous nos courageux médecins qui se battent à nos côtés.

Il serait temps que les médecins prennent leurs responsabilités dans le dernier soin à apporter à leurs malades ET QU ILS AGISSENT EN RESPECTANT LA VOLONTE DU « PATIENT -CITOYEN ».

Pourquoi vouloir inventer la roue ? Une loi sur la fin de vie existe déjà. Pourquoi ne pas simplement s’en inspirer ?

En Belgique, le suicide est médicalement assisté. Suicide assisté et euthanasie sont la même démarche, QUI RELÈVE EXCLUSIVEMENT DU PATIENT.

La présence, pas forcément physique, d'un soignant que l'on peut joindre en cas de problème, est une sécurité.

 

Troisièmement : « rendre plus digne.. » ?  Mais tout simplement en respectant la volonté du malade et en l’accompagnant

NOUS DEVONS AVOIR LE DROIT DE DEMANDER UNE AIDE A MOURIR – En fin de vie notre volonté doit être respectée – quel qu’elle soit. «  La meilleure mort est celle que j’ai choisie. » Sénèque

 

 

Le respect de la vie, pour la personne concernée, c'est justement de pouvoir l'abréger lorsqu'elle n'est plus que souffrance et désespoir et non de la prolonger à tout prix jusqu'aux confins de la déchéance et au-delà des souffrances absurdes.

« Nous devons pour vivre chercher l’approbation d’autrui ; pour mourir, la nôtre suffit. Sénèque, Lettre à Lucilius, lettre LXX.

 

La dignité: Nous n'avons pas le monopole de la dignité mais nous prétendons êtres seuls à pouvoir juger de la nôtre.

 

La liberté: Nous soutenons tous ceux qui veulent vivre (serait-ce dans des conditions que nous n’acceptons pas pour nous-mêmes). Mais nous demandons qu’on ne nous empêche pas de partir au nom de principes que nous ne partageons pas.

 

Le D. Sicard entrouvre timidement la porte au "suicide assisté"  mais réfute l'idée de légaliser l'euthanasie.

Il serait grand temps que le corps médical accepte d'entendre la volonté des malades et les aident à mourir rapidement et selon leurs volontés COMME en BELGIQUE en œuvrant main dans la main avec les soins palliatifs. Médecins et soignants doivent accepter que les soins qu'ils apportent aux malades puissent prendre fin - quand le malade l'aura décidé - pour se diriger vers une mort douce.

 

Le Docteur Sicard parle aussi de sédation terminale qui durerait quelques heures avant que ne survienne le décès alors qu'une euthanasie procure la mort du malade en quelques minutes ? Pourquoi faire souffrir inutilement le malade encore pendant quelques heures de plus pour rien ?

Xavier Emmanuelli- célèbre urgentiste - a relevé : « Lequel d'entre nous souhaite finir sa vie ou assister à la fin de l'un des siens dans le service d'urgence surchargé d'un hôpital où rien n'est prévu pour assister les mourants? »,.

 

La « sédation terminale » est prévu dans la loi de 2005.  Décidemment cette loi est « mal connue et mal appliquée »

Elle interdit l'acharnement thérapeutique et instaure un droit de « laisser mourir ». Elle met l'accent sur les soins palliatifs et autorise les médecins à administrer des traitements antidouleur permettant de soulager la souffrance même s'ils ont pour « effet secondaire d'abréger la vie ». Mais elle interdit l'euthanasie active. MAIS POURTANT L ACTE QU’ILS FONT C’EST DEJA DE L’EUTHANASIE PUISQU’IL VA DONNER LA MORT. Mais une mort à petit feu. C’est le délai – inconnu – qui leur donne bonne conscience ?

 

Pas de surveillance donc des euthanasies SANS L’AVIS DU MALADE.

Pas de loi donc des euthanasies clandestines.

Certains médecins avancent le chiffre de 10.000 euthanasies clandestines pratiquées chaque année sans contrôle !

 

La loi de 2005 permet certes, quand elle est réellement connue et appliquée, d’accompagner plus dignement les mourants, mais elle ne permet pas à ceux qui veulent mourir d’exercer leur choix dans la sécurité et la sérénité.

 

Chaque malade a le droit de décider - qu'il soit ou non en capacité de se donner la mort – d'où la nécessité de voter la loi en y incluant l'euthanasie.

 

Nous devons nous mobiliser pour que la pression reste forte


 

Quelques définitions :

Naissance : donne la vie

Agonie : prend la vie - (en grec = angoisse / combat) - prélude de fin de vie

Agonie contrôlée : soin palliatifs

Agonie raccourcie : euthanasie passive

Agonie imperceptible : euthanasie active

Agonie prolongée : acharnement thérapeutique

Suicide assisté : On a encore la possibilité d’agir. Accompagné et assisté pour mettre soi-même fin à sa vie. Mais encore faut-il pouvoir le faire.

Euthanasie  = « bonne mort » : c’est le mot employé, reconnu, internationalement pour ce qu’il signifie,  par les personnes qui estiment qu’elles sont en droit d’avoir la liberté de choisir la meilleure façon pour elles de finir leur vie. Celui qui ne peut pas avaler, ne peut pas appuyer sur le piston on doit pouvoir l’aider – SI IL L’A DEMANDE – DIRECTIVES ANTICIPEES

 

Exigeons que soient respectées

la loi relative aux droits du patient qui permet de refuser l’acharnement thérapeutique,

les directives anticipées – Seule votre volonté doit compter – Sans blocage médical.

 

Réclamons

une loi autorisant le suicide assisté ET l’euthanasie : permettre à un malade dans une situation médicalement sans issue d’obtenir une aide médicale active pour provoquer un décès calme et rapide, POUR PERMETTRE UNE INTERRUPTION VOLONTAIRE DE VIE - I.V.V.

 

Parlez de la fin de vie à votre médecin

• Signalez-lui l’existence de vos directives anticipées.

• Soulignez votre détermination à obtenir une mort digne par euthanasie.

• Proposez de lui faire parvenir notre documentation : Droit des malades, directives anticipées, loi que nous avons voté. Si votre médecin accepte de recevoir ces documents, communiquez-nous ses coordonnées par mail ou par courrier.

 

Parlez de notre action autour de vous !

Persuadez vos proches et vos amis de nous rejoindre !

 

Montrez que vous voulez rester maître de votre vie, que vous voulez que votre décision soit respectée. Rédigez vos directives, envoyez les à l’ADMD pour qu’elle les archive.

 

Tous mes meilleurs vœux

 

Ne laissons pas voter une loi sur le seul suicide assisté

Exigeons le respect de la proposition 21.

Revendiquons notre droit de demander une aide active à mourir.

 

Choisir ou subir, je veux choisir- Nous sommes seuls maître de notre vie.

Oui à la vie, non à la survie - Vivre est un droit, pas une obligation.

 

Rendez-vous le 18 janvier 18h30 à Toulon 

Port Marchand - Maison de la Méditerranée Rue Commandant Infernet

Conférence présidée par JL Romero.

 

Carole Gouyé

Déléguée Var ouest

Publié dans Manifestations

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article